Dans ce nouvel article publié sur Effisyn S.D.S. pose la question des choix "stratégiques" de nos industriels quant aux technologies pour la gestion des informations autour de la voiture. L'arrivée de #Tesla a révolutionné l'approche que l'on pouvait avoir sur l'automobile. La valeur ajoutée dorénavant et c'est d'autant plus vrai pour les voitures électriques est dans les données utiles pour la maintenance à disctance que les moteurs thermiques ne le permettaient pas avec la même ampleur.
Je pose là un questionnement, faites vous partie de ceux qui n'ont rien à cacher?
#souveraineténumérique #souverainetépersonnelle
L’industrie automobile, comme tous les secteurs industriels avancent à marche forcée pour leur transformation digitale. Celle-ci touche plusieurs aspects, comme l’expérience client de l’achat en ligne, mais aussi et surtout l’équipement des véhicules. Cette digitalisation des voitures devient un impératif, avec l’arrivée en masse de la voiture électrique, où la majeure partie de la maintenance s’effectue à distance…
C’est notamment pour cette raison, que ces derniers mois, nous avons vu fleurir des annonces de partenariat entre constructeurs automobiles et géants du numérique. Hélas les géants du numérique impliqués sont américains, on le voit avec l’annonce Renault-Google (MacGeneration 08-11-22) et l’utilisation d’Android Automotive, ou encore avec le partenariat entre Stellantis (Peugeot Citroën, etc…) et AWS (Amazon) pour « accélérer » la transformation software (Stellantis) avec pour objectif de créer le SmartCockpit.
Que nous indiquent ces communications, que l’on pourrait retrouver pour d’autres groupes automobiles européens ? Il s’agit tout simplement d’un renoncement de nos industriels à développer leur propre technologie et donc à garder un niveau minimum d’autonomie stratégique.
Quelles conséquences ?
La première des conséquences, comme je l’ai évoqué est une dépendance accrue aux technologies américaines, et donc vulnérabilité à leurs embargos technologiques, en plus des risques inhérents aux risques financiers liés à l’utilisation du dollar. Nos industriels n’apprennent-ils donc pas du passé ? Stellantis qui a dû se retirer du marché Iranien au prix de pertes économiques énormes devrait en avoir tiré quelques leçons n’est ce pas ? Quant à Renault, le retrait de ces activités Russes a entraîné des pertes abyssales !
Là nous parlons principalement de pertes financières et de marché, mais quelles conséquences pour l’emploi, y compris dans l’hexagone ?
Devant la puissance financière des #gafam, quels risques de voir l’un d’entre eux prendre possession d’une entreprise automobile européenne après lui avoir siphonné l’ensemble de ses données avec son consentement implicite ?
Le second danger, et il est majeur, concerne les futurs acquéreurs de ces automobiles complètement verrouillées par le numérique américain. En effet, comment protéger nos données personnelles comme nos données biométriques qui seront utilisées pour les réglages habitacles (siège, etc…) voire pour ouvrir et/ou déverrouiller le véhicule (reconnaissance faciale, empreintes digitales), vos informations de circulation et de vitesse, les lieux dans lesquels vous vous rendez (GPS)…
Le consommateur pourra-t-il demander à avoir un véhicule sans Google par exemple dans le cas de Renault ? Comment seront traitées ces données privées, qui en sera le détenteur réel, comment s’assurer que l’ensemble des applications numériques de ces autos et leur plateformes associées seront réellement #RGPD conforme ?
Conclusion
Une nouvelle fois, on se demande quelle capacité nos dirigeants ont-ils encore à réfléchir sur le temps long ? Je crains qu’hélas, la réponse soit contenue dans la question ! D’un point de vue personnel, je ne suis pas encore prêt à passer à l’électrique ou à une voiture plus récente mais complètement gafamisée ! Je pense que je vais garder encore longtemps mon véhicule « has been » mais au moins, il reste essentiellement mécanique et il n’est pas bavard avec mes données !
Et vous ?
Emmanuel MAWET