Le passé de la France ou la France au passé ?


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Le passé de la France ou la France au passé ?

La France : point de bascule ou déclin inéluctable ?
Peut‑on recréer un imaginaire qui exalte et rassemble nos concitoyens ? Pour tenter d’y répondre, je propose un retour sur l’histoire contemporaine afin de comprendre les raisons qui nous ont conduits à notre situation actuelle. Dans la conclusion, j’esquisserai plusieurs pistes susceptibles de favoriser un redressement souhaitable. Si, par chance, cet article suscite simplement une prise de conscience et lance le débat, il aura atteint son but…
Bonne lecture.

La France en ce moment vit des moments terribles en termes économiques, de politique intérieur et même de géopolitique. Dans cet écrit je souhaiterais vous partager le sentiment d’un simple citoyen, qui n’est pas un expert mais qui de par ses lectures a pu se construire une opinion qui ne peut donc être une vérité intangible, mais qui j’espère fera réagir et apportera soit des compléments d’information qui iront dans mon sens soit bien une contradiction bienvenue.

 

Pour comprendre notre situation actuelle, il me faut retourner dans le passé et revisiter notre histoire. Nous avons connu une époque de grandeur, celle des conquêtes napoléoniennes, portée par notre puissance démographique. Après la chute de l’Empire napoléonien, la situation s’est détériorée : la guerre de 1870 puis la Première Guerre mondiale ont profondément réduit notre population.

Je me limiterai à l’époque de la Seconde Guerre mondiale et à la période qui la précède, car de nombreux éléments qui façonnent la réalité que nous vivons aujourd’hui se sont noués à ce moment‑là. En effet, le rôle des États‑Unis à cette période n’est pas celui du chevalier blanc que l’on nous raconte, même si leur intervention fut décisive. Leur action était avant tout guidée par leurs intérêts géopolitiques d’empire émergent, visant à s’émanciper de la domination des deux grands empires coloniaux qu’étaient la France et la Grande‑Bretagne (« J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu », Philippe de Villiers, édition Pluriel). 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, deux Français ont joué un rôle trouble, voire néfaste. Le premier, Robert Schuman, né le 29 juin 1886 à la frontière luxembourgeoise, a hérité d’une double nationalité (allemande et française) et, pendant les deux guerres mondiales, a entretenu des relations très étroites avec les Allemands ; il a notamment voté le 10 juillet 1940 pour accorder les pleins pouvoirs à Pétain et a exercé plusieurs fonctions ministérielles sous le régime de Vichy (« J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu », Philippe de Villiers, édition Pluriel).

Le second, Jean Monnet, issu d’une vieille famille de producteurs de cognac, s’est illustré par un affairisme acharné avant la guerre, travaillant d’abord pour les intérêts de la Couronne. Dès 1941 il devient le plénipotentiaire direct de Franklin D. Roosevelt à Washington, où il négocie l’aide américaine à la France libre. Monnet a toutefois cherché à « savonner » la position du général de Gaulle, qu’il considérait comme un obstacle à la reconstruction européenne qu’il envisageait. Il a ainsi placé ses ambitions personnelles avant l’intérêt national, ce qui lui valut, après la Libération, d’être considéré comme un collaborateur aux yeux de certains. 

Ce dernier, Jean Monnet avait déjà en tête une vision supranationale pour l’Europe d’après-guerre : un marché intégré qui éliminerait les sources de conflits. Cela s’inscrivait parfaitement dans le projet américain, qui souhaitait transformer le continent en marché complémentaire au marché intérieur des États‑Unis afin d’absorber la gigantesque surcapacité industrielle née de la guerre. Les Américains redoutaient en effet qu’une fois la paix revenue, la surcapacité de production devienne un danger pour leur propre économie.

Mais la présence du Général De Gaulle, cependant, constituait un obstacle majeur. Si les américains et Monnet ont tout fait pour l’entraver, la vision de De Gaulle et sa volonté inaltérable d’une France souveraine mirent en échec le projet d’une administration américaine - l’AMGOT (Wikipedia – Gouvernement militaire de l’Armée des États-Unis en France) qui visait à faire de la France un pays sous forme de protectorat et sous une monnaie adossée au dollar. Grâce à l’appui de la résistance, le général De Gaulle réussit, dès le débarquement à rétablir les structures administratives traditionnelles (préfets, etc...) et refuser ainsi celle prévue par les américains.

Si l’on parcourt rapidement l’après‑guerre, on constate que la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, incluant le Parti communiste français malgré son entrée tardive dans la résistance, permit un effort de reconstruction soutenu par l’aide américaine du Plan Marshall. Cette aide s’accompagna toutefois de contraintes, parmi lesquelles la libéralisation du marché cinématographique au profit des productions américaines, qui eut des effets négatifs sur le paysage culturel français.

A son retour au pouvoir en 1958, le Général De Gaulle fidèle à sa vision de la « grandeur » de la France, a décidé de renforcer le nucléaire civil et hydro-électrique afin d’assurer une autonomie énergétique et stratégique. Le programme, lancé par le CEA en 1945 et soutenu par EDF, a d’abord produit les réacteurs UNGG (Uranium Naturel Graphite Gaz) avant d’adopter les PWR (Powered Water Reactor) qui dominent aujourd’hui le parc nucléaire français. En conjonction avec le développement de grands travaux d’infrastructures routières, aéroportuaires, et ferroviaires cela a donné de nombreux atouts à l’économie française et a permis son développement industriel, politique qui s’est achevée en partie sous l’ère François Mitterrand.

En parallèle, il a développé le nucléaire militaire, afin de nous donner une autonomie stratégique, pour la compléter, il était nécessaire de développer les vecteurs aériens, navals et balistiques permettant l’émergence de champions technologiques Dassault Aviation, Naval group et l’aérospatiale qui sera le noyau dur de la création d’Ariane. Pour Ariane si ces moteurs depuis le début ont été conçus et testés sur le site de Vernon (Eure) de nouveaux abandons de souveraineté font qu’ils seront désormais délocalisés en Allemagne (La Chronique Spatiale – 29 octobre 2025). Le maintien de compétences et de haute technicité dans l’aéronautique est d’une importance cruciale, le combat d’Eric Drapier de Dassault aviation dans le cadre du projet SCAF est donc complètement légitime et ce ne doit pas être une nouvelle défaite concédée aux allemands (OPEX360 – Le PDG d’Airbus invite Dassault Aviation à quitter le SCAF s’il n’est « pas d’accord avec ce qui a été décidé).

C’est à cette même époque que le Général décida de quitter le commandement intégré de l’OTAN, qui nous a permis tout en restant de fidèles alliés de construire une troisième voie entre le bloc américain et le bloc soviétique, permettant à la France d’avoir un poids (en plus de son siège au conseil de sécurité de l’ONU) et une voix qui faisait d’elle un acteur diplomatique qui comptait malgré sa puissance moyenne.

Tant que le Général a été au pouvoir, force est de constater que les atlantistes ont été tenus à l’écart et l’intérêt national a prévalu. Mais Jean Monnet et Robert Schuman ont continué dans l’ombre pour réaliser leur rêve, une structure supranationale qui contraindrait les états. Il s’agissait du projet européen, dont l’objectif n’a jamais été la création d’une Europe puissance, mais la création d’un marché privilégié pour l’économie américaine et l’impossibilité organisée d’un renouveau des états nations (« J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu », Philippe de Villiers, édition Pluriel). Contrairement à ce qu’a affirmé le président américain actuel Donald Trump, l’Union Européenne n’a pas été créée pour embêter les américains, bien au contraire.

Dans les éléments constitutifs du déclin français, qu’il est désormais difficile de nier, d’autres facteurs de plus en plus nombreux sont venus s’ajouter, je vais vous en livrer quelques-uns non exhaustifs et pas forcément dans l’ordre. Tout d’abord la montée de l’influence américaine dans nos modes de pensée, illustré notamment par la conversion de nos grandes écoles de commerce à la philosophie économique américaine, puis nos écoles de Sciences Politiques. Le passage de ces nouveaux diplômés dans des grands cabinets de conseils américains assujettis logiquement aux intérêts nationaux américains ne fait que renforcer ce tropisme pro-américain. Et force est de constater, que ce formatage a finalement infusé dans l’ensemble de notre classe dirigeante et de nos grandes entreprises.

Le matraquage culturel américain à travers le cinéma et les médias suite à la libéralisation de l’audiovisuel a fini par fragiliser le modèle culturel et de pensée français tout en imposant une fascination pour la réussite du modèle de vie américain, notamment le consumérisme poussé à l’extrême avec les inconvénients environnementaux que l’on connaît.

Mais l’élément central qui a affaiblit les forces vives de notre Nation, c’est la construction de l’Union Européenne, ce « machin » comme aurait dit le Général. Avançant masqué les dénommés Pères fondateurs, Schuman et Monnet, ont d’abord crée la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) traités signés en 1951 entre l’Allemagne de l’Ouest (sous occupation américaine) et la France. Puis est venu la naissance de la Communauté Européenne économique (CEE) avec 6 pays signataires en mars 1957.

Ensuite est advenue la création d’un marché commun, qui avait au départ selon la technique des petits pas instaurés par les 2 pères fondateurs vocation à être un marché protégé dans l’intérêt des pays membres. Puis ce fut la création de la zone euro, pour nous le début de la fin avec la perte de notre souveraineté monétaire et notre assujettissement au Deutschemark la valeur forte de l’époque (Allemande), enfin l’espace Schengen, qui permettait la libre circulation des biens et des personnes. A titre personnel, au départ je n’en ai pas vu le danger, à savoir un nouveau renoncement à notre souveraineté, nous n’étions plus maître de contrôler nos frontières et donc de qui entrait ou sortait de notre territoire. Les effets de ciseaux de cette libre circulation des biens et capitaux ont affaibli notre industrie et notre agriculture par une concurrence intra-européenne entre des pays qui n’avaient pas le même niveau économique, de protection sociale ou d’imposition.

A cette même époque, se sont produites les délocalisations vers la Chine devenue l’usine du monde. En la matière l’Europe n’est pas responsable, même si ensuite elle a probablement accentué le phénomène par des accords commerciaux bafouant les intérêts économiques français mais pas uniquement, au profit des seuls intérêts industriels allemands. Cette prévalence des intérêts allemands au sein de l’Europe vient aussi du désintérêt de nos politiques nationaux pour les instances européennes et de la légèreté coupable avec laquelle ils ont traité les dossiers.

Un coup de boutoir a été porté à notre démocratie lors du référendum de 2005. Alors qu’une large majorité de français rejetait le traité constitutionnel européen, il nous était pourtant imposé par une classe politique non mandatée sous la forme de son équivalent, le traité de Lisbonne. Ce triste épisode n’a été hélas que l’étape initiale d’une tentation illibérale européenne magnifiquement incarnée par Ursula Von der Leyen, qui s’arroge de plus en plus de pouvoirs et notamment des champs de responsabilités qui ne sont pourtant pas inclus dans les traités (Tentation illibérale en Europe ? Un brin décalé - Smartrezo). Cette dérive n’est pas que du fait de l’institution elle-même, mais du fait de nos hommes politiques mêmes et ce, qu’ils soient de gauche ou de droite, la seule chose qui est importante c’est d’être pour la construction européenne, toute opinion contraire est immédiatement frappée du sceau de d’infamie en cataloguant leurs porteurs de populistes, de nationalistes (tendance facho si possible, avec bruits de bottes et heures sombres)…

Mais le coup final à porté à notre nation l’a été par l’élection à la présidentielle d’un homme porté par un système oligarchique au pouvoir. En 2017 il a bénéficié de l’appui sans réserve de la plus grande partie de la sphère médiatique (média télévisuel et presse écrite), et l’apparition d’affaires judiciaires permettant d’éliminer le seul adversaire qui le menaçait sérieusement. Lui qui était désigné comme suprêmement intelligent, et comme le Mozart de la Finance nous laisse sur le carreau avec 3 416,3 milliards d’euros de dette (115,6 % du PIB), une situation politique chaotique liée à sa mauvaise réélection en 2022 (pas de vraie campagne présidentielle) suivi d’une majorité relative, qu’il a fait exploser 2 ans après par une dissolution incomprise, qui se voulait probablement un coup de génie…

Mais son incurie, si c’en est vraiment une ne s’arrête pas là, comment nier qu’il a saccagé l’économie française. Il avait commencé il est vrai avant d’être président sous Hollande avec l’affaire d’Alstom, un vrai scandale d’état qui je le souhaite finira par intéresser la justice (« Le Piège américain » de Frédéric Pierucci). Sans rentrer dans la litanie des décisions du même types qui aboutissent à la désagrégation de l’industrie française, pour mémoire la part de l’industrie dans le PIB était de 15 % (industrie et construction) ce qui n’est déjà pas brillant en 2017, mais est désormais à 13,5 % en 2023 (Ifrap) soit une baisse d'environ 10 %, pour quelqu’un qui se veut le chantre de la réindustrialisation quel résultat spectaculaire ! Mais quoi d’étonnant, notre président est issu du programme Young Leader de l’institut Franco-Américain, un organe de soft power américain comme nombre d’autres jeunes éléments prometteurs comme certains ministres, conseillers de l’ombre, journalistes et j’en passe... Par « soft power », traduisez qu’il s’agit de promotions de futurs leaders qui une fois en position de décision auront à cœur les intérêts américains.

Les sommets « Choose France », ou le concept de Start-up nation, autant d’initiatives qui siphonnent nos pépites et nos talents au profits de grandes entreprises américaines qui n’avaient pas besoin de cette aide, puisqu’elles disposent déjà de l’appui de leur arsenal de lois extraterritoriales et de leurs services secrets depuis longtemps pour organiser l’espionnage industriel et le pillage économique. Le bilan des 2 quinquennats est catastrophique au niveau régalien qui n’a jamais été sont sujet, en effet on peut ici faire un parallèle avec Jean Monnet, il n’aime ni la France, ni les français et aspire à la gouvernance de l’Europe ou tout du moins c’est ce que pense certains analystes politique ; et son bilan économique devient tout autan calamiteux ce qui explique une baisse de popularité record, 11 % de satisfaits, oui son bilan n’est pas reluisant (L’Imposteur – Un brin décalé - Smartrezo)

Je pourrais encore livrer d’autres éléments à votre réflexion pour vous montrer que la direction que je prends, qui n’est certes pas réjouissante me semble pourtant suffisamment étayée. Pour retrouver notre autonomie, et un regain de puissance économique il nous faudra emprunter un chemin qui pour paraphraser Churchill, comprendra du sang et des larmes, parce qu’il nous faudra en partie se priver de notre confort et notre appétence pour les loisirs. Nous n’avons pas le choix, si nous voulons offrir des perspectives d’avenir à nos enfants il nous faut nous retrousser les manches pour nettoyer les écuries d’augias. Pour ne pas trop vous laisser sur votre faim, voici quelques pistes de réflexions qui doivent être creusées, mais surtout mises en regard d’une vraie vision stratégique et d’ambition pour la France pour les cinquante prochaines années :

  • Reconstruire un modèle éducatif fondé sur la maîtrise des savoirs essentiels, en incluant l’enseignement des fondamentaux de la science économique, en limitant les influences idéologiques quelles qu’elles soient. La création d’une nation technologique forte et d’une économie solide est impossible sans ce pilier fondamental.

  • Pour restaurer pleinement notre souveraineté, il apparaît indispensable d’envisager une rupture avec le cadre actuel de l’Europe, dont la conception même repose sur une logique supranationale technocratique plutôt que démocratique. Cette transition devra être orchestrée selon un plan rigoureux, loin de toute promesse d’une démarche aisée ou sans heurts, et s’inscrire dans une vision stratégique de regagner notre puissance. Dans ce contexte, la question de la monnaie unique se posera inévitablement : il faudra définir comment préserver notre autonomie monétaire et à quel coût.

  • Il nous faut avant tout assainir notre dette ; cette étape impliquera inévitablement un renoncement à un certain confort dans l’ensemble de la population. Cependant, elle ne pourra se réaliser qu’à condition de délivrer un message clair sans ambiguïté, en précisant les inconvénients immédiats que nous devrons accepter pour quels gains escompter – non pas uniquement pour nous, mais surtout pour les générations futures. Il sera probablement nécessaire de réviser notre régime de retraite et d’envisager une part de capitalisation, via un fonds de pension souverain qui, en outre, soutiendra nos entreprises à fortes valeurs ajoutées.

  • Il nous faut un État fort dans l’exercice de ses fonctions régaliennes et la maîtrise indispensable de nos frontières. Cette réforme devra être profonde, la transformation digitale de l’ensemble des ministères doit être menée, et il convient de créer un ministère du Numérique transversal qui pilote le programme à travers tous les ministères et l’administration. Part ailleurs, nous ne pouvons tolérer que plus de 25 pourcent de notre force vive travaille pour la fonction publique ou les entreprises publiques. La richesse est générée par le secteur privé, il faut lui redonner de l’air afin de créer cette richesse qui profitera à notre Nation. Pour redistribuer la richesse, il faut d’abord en produire !

  • Pour produire cette richesse, il ne suffit pas de se cantonner au secteur tertiaire ; il nous faut à nouveau un secteur primaire et secondaire puissants, non pas en recréant des outils industriels du passé, mais en bâtissant un écosystème industriel de haute technologique favorisant l’innovation grâce à une cross-fertilisation du secteur de la défense et du civil. En effet, compte tenu de la nouvelle donne géopolitique, nous ne pouvons plus nous laisser dépérir les derniers fleurons industriels qui nous restent, car ils sont principalement liés à la défense ou aux hautes technologies

Je pense qu’il reste de nombreux axes sur lesquels travailler afin de retrouver une vison et, surtout, de permettre à nos compatriotes de renouer avec la fierté d’appartenir à une nation fière de ses racines judéo-chrétiennes, qui ont engendré nos valeurs d’humanismes et de tolérances, mais qui sont des valeurs exigeantes ouvrant des droits mais impliquant de nombreux devoirs, l’un n’allant pas sans l’autre. J’espère que cela vous inspirera, qui sait, quelques réflexions et idées.


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